Qu’on était bien à Brison, sur ses douces hauteurs
Où convergent tant d’amis de nos chères Savoie« s »
Qui sont deux sur la carte mais une dans nos cœurs
Et parlent en amitié d’une seule et même voix.
Leur patois est le même à quelques nuances près
Certes, il est oublié mais reste sous-jacent
Et perce, quand on s’exalte, dans la pointe d’accent
Qui colore nos voix sans qu’on le fasse exprès.
Qu’on était bien à Brison et au bord du lac
Dont les eaux calmes avaient une couleur de jade
Sous les platanes empourprés de la promenade
Ses reflets m’inspiraient des pensées élégiaques
Et durant quelque pas avant l’effervescence
Du salon et de son brouhaha de paroles,
Le temps, ce temps fuyant, daignait suspendre son vol
Pour me plonger dans les nostalgies de l’enfance
Jean Bertolino , 9 novembre 2021